Délivrez nous du mal

Genre(s) :

Epoque(s) :

Edition : Fleuve Noir

Dépot légal : 3ème trimestre 1956

Imprimeur : Imprimerie Foucault

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C’est le Spécial Police n°100 commercialisé à l’époque au prix de 225 FRS .
Dessinateur 1er plat: Gourdon
Délivrez nous du mal back

Au dernier plat, figure une photo de Frédéric Dard en compagnie de James Hadley Chase accompagnée d’un texte élogieux de ce dernier pour ce dernier.

Dans le quartier des condamnés à mort, deux prisonniers vivent leur dernière nuit. Le narrateur, Charles, avoue à son codétenu comment il a cherché à se venger de l’infidélité de sa femme, Gloria. Sur le papier, son plan était une mécanique parfaite, perfide à souhait, idéal pour punir la traîtresse ! Gloria, en trentenaire oisive, belle et fragile, semble la victime désignée de la perversité de son cocu de mari.
Alors pourquoi s’épanouit-elle au fil du récit en une fleur vénéneuse ?

« Ecoute… On dirait qu’on construit la bascule »
– Fallait bien que ça se produise….
Que veux-tu, le jour de gloire est arrivé…
Dans un moment j’irai éternuer dans le son…
– Tu iras ! Mais peut-être est-ce pour moi !
– T’as les jetons, hein ? Faut pas…
Je te dis que c’est pour moi qu’on monte la bicyclette !
Tandis que les machinistes travaillent dans la cour de la prison, le condamné à mort revoit l’histoire de son atroce vengeance contre sa femme infidèle.
« Dors, putain ! lui dis-je à mi-voix.
Dors de ce sommeil aussi artificiel que toi !
Tu en auras besoin pour tenir le coup ! »
Dans cette histoire criminelle menée d’une main de fer, avec une insistance terrifiante, Frédéric Dard nous montre jusqu’à quel degré de raffinement, de sadisme et de cruauté vengeresse peut atteindre un homme torturé par la jalousie.

C’est en 1956 avec Délivrez nous du mal que Frédéric Dard va entamer une série d’une grande richesse qui peut être rapprochée à la fois de William Irish et de Boileau et Narcejac, plutôt que de Simenon dont il se revendiquait l’héritier et le disciple. Cette série s’achèvera en 1962 avec Le cahier d’absence qui est le dernier chef-d’œuvre de cette série vénéneuse, neurasthénique et désespérée. Bien sûr formellement il essaiera de retrouver cette  inspiration avec Refaire sa vie ou Une seconde de toute beauté, et même encore dans des grands formats jusqu’en 1976, jusqu’à ce qu’il abandonne cette idée d’écrire et de publier sous son nom véritable. Mais il n’atteindra plus jamais les sommets dans le roman noir.
Extrait Blog Alexandre Clément

Dans Mystère Magazine n°104 de septembre 1956, Igor B. Maslowski a écrit une critique assez positive de ce roman de Frédéric Dard.

Une 2ème édition avec un bandeau imprimé au bas du 1er plat « Le dos au mur » est sortie en 1958 (D.L. 26 février 1958) . L’impression a été réalisée par l’ Imprimerie I.C. 54, rue de la Clef, Paris V et cette édition ne comporte pas de mention de prix.
Cette seconde édition, sortie en relation avec l’adaptation cinéma sous le titre «  Le dos au mur » comporte en 1ère page la recommandation en forme d’éloge de ce livre par James Hadley Chase qui figurait déjà au dernier plat de la 1ère  édition.

Ce roman est l’un des 3 choisis par le Cercle Européen du Livre pour faire partie des Chefs-d’Oeuvre de la Littérature d’Action.

Le film a été produit par François CHAVANE-GAUMONT et réalisé par Edouard MOLINARO. Il fut interprété par : Gérard OURY, Jeanne MOREAU,Philippe NICAUD, Claire MAURIER, Jean LEFEBVRE et Colette RENARD

Curiosité : Romain Sardou a sorti en 2008 aux éditions XO un roman avec exactement le même titre : Délivrez nous du mal, mais l’intrigue n’a rien à voir avec celle de Frédéric Dard. L’action se passe en 1288. Dans une paroisse isolée du Quercy, une troupe d’hommes en noir s’empare d’un enfant. Au même moment, à Rome, l’éminent enquêteur Bénédict Gui accepte une nouvelle mission : retrouver un jeune homme employé par l’administration du pape. Lui aussi a été enlevé par des hommes en noir.

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