Collection n°142
Dessinateur 1er plat : Wolinski
Citation :
Il était à ce point économe qu’il avait fini par attraper l’avaricelle.
Le chemin le plus court d’un point A à
un point B, c’est la ligne droite.
Le chemin le plus court d’un point A à
ce même point A, c’est le cercle.
San Antonio aux States
Ce livre m’a été offert par un ami me disant : « tu vas voir, tu vas bien te marrer ! », et bien je dois avouer qu’il avait raison. Bien sur je connaissais San Antonio mais je n’en avais jamais lu un seul, malgré la tentation des couvertures et des jeux de mots de certains titres.
Pour se faire un aperçu de ce drôle de roman rien ne vaut mieux que le quatrième de couv. qui donne le ton :
Pour bien se préparer à la consommation de la tarte aux poils, il est conseillé de manger beaucoup de coeurs d’artichauts non ébarbés. Ensuite, il est bon d’embrasser le sculpteur César, Alain Bombard ou François Nourissier à pleine joue et de façon répétitive, avant de prodiguer ces baisers fougueux à un manteau d’astrakan (dans la région des boutonnières de préférence). L’entraînement doit être intensif. Songez qu’Arthur Rubinstein s’est fait chier des années avec « La Lettre à Elise » avant d’interpréter ces nocturnes de Chopin qui ont assuré sa gloire. Lorsque vous aurez la certitude de bien maîtriser le sujet, vous pourrez vous risquer alors à pratiquer sur une dame la figure dite de « l’enveloppe cachetée ». Pour le reste, faites confiance à votre instinct et allez de l’avant ! Cela dit, il n’y a pas que des séances de tartes aux poils dans ce saisissant ouvrage. Vous trouverez en outre : une balle fondue, huit caïmans (mais peut-être sont-ce des alligators ?), une mine désaffectée, un nègre blanc, une balle de golf particulière et plus d’une tonne de cadavres. Quand vous aurez achevé votre lecture, faites-moi signe : on ira bouffer ensemble. De la tarte aux poils, de préférence.
Voilà, cela a le mérite de donner une brève mise en bouche de cet ouvrage dans lequel San Antonio va se retrouver à enquêter sur une disparition inquiétante en relation avec le Cartel Noir, célèbre organisation criminelle du pays de l’Oncle Sam. L’action est au rendez-vous, l’humour aussi, même si ici il est très très gras. D’ailleurs pour les allergiques à l’argot, passez votre chemin, il y en a tellement que ce roman pourrait faire office de dictionnaire de l’argot français. A ce propos je n’ai pas parfois tout saisi …
Même si ma culture San-Antoniesque n’est pas des plus fournie, je pense que ce livre plaira aux amateurs du célèbre commissaire, pour les autres pourquoi pas ?
Critique écrite par Sundernono, le 2 juillet 2012
En fin de livre, publicité pour la sortie des San-Antoniaiseries