Collection SA n°111
Illustrateur 1er plat : Photo TOP – J.-N. Reichel
Dédicace : A la ville de Saint-Claude
et à Mme Claude
sans lesquelles les pipes ne seraient
que des bouffardes.
Respectueusement.
San- A.
« Si ma Félicie ne s’était pas mise à chialer devant son poste de télé, rien ne serait arrivé.
Mais moi, les larmes de M’man, je ne peux pas supporter.
Faut que j’agisse.
Seulement quand tu agis comme un con, tu fais des conneries, non ?
Note qu’avec moi, pour ce qui est des conneries, je ne te laisse jamais en manque. »
Effectivement San-Antonio des conneries, il va en faire, lors de son périple pour résoudre une enquête vieille de deux ans sur la disparition d’un enfant. Il va même aller jusqu’à faire évader le tueur d’enfants de l’asile psychiatrique dans lequel il se trouve afin, espère-t-il, de lui soutirer des informations. Mais San-Antonio ne veille pas assez et voilà que ce tueur d’enfant kidnappe le propre frère adoptif du célèbre commissaire. Mais ce gamin est pas mal « dégourdoche » et va tous les mener par le bout du nez.
Alors ce n’est pas toujours facile de suivre les délires de San-Antonio. Parce que parfois, il s’exprime en son nom, puis il parle de lui à la troisième personne. Parce que parfois il interpelle directement le lecteur et nous voilà partie prenante de son histoire. Parce que l’argot qu’il utilise, ses expressions qu’on ne retrouve plus aujourd’hui, ses néologismes, ça ralentit quand même un peu la lecture. Mais en même temps, quelle maitrise de la langue pour faire des pirouettes pareilles !
Quelle maitrise de la narration, du rythme pour nous faire tenir jusqu’au bout de cette course poursuite à travers la capitale !
Tulisquoi-19 mars 2010 (découverte de San-Antonio dans le cadre du Défi « Frédéric Dard 2010″.)