Livret de présentation de Hourra Papa, opérette de Jo Moutet et Jacques Demarny (1984).
Programme de 24 pages de format 21 sur 27 cm.
Ce livret comporte un texte de Frédéric Dard rendant hommage à Georges Guétary et un autre de Jean Dutourd sur Jacques Balutin.
Orné de la signature autographe de l’auteur en fac-similé et présenté en regard d’une photographie de Georges Guétary, le texte de Frédéric Dard ne comporte pas de titre.
L’écrivain rend un hommage enthousiaste et sincère à son ami Georges Guétary (de son vrai nom Làmbros Vorloou,1915-1997), ainsi qu’il l’avait fait en rédigeant la préface de son livre autobiographique Les hasards fabuleux, publié aux éditions de La Table Ronde en 1981.
Frédéric Dard, qui avait déjà travaillé avec Georges Guétary pour l’opérette Monsieur Carnaval en 1965, qualifie son ami de « dernier Prince de l’opérette ». En 1966, Frédéric Dard lui dédie le titre Salut, mon pope ! : » A Georges Guétary, cette fugue grecque, en toute amitié. S.-A. ». Le double sens du mot fugue est intéressant à noter. L’année suivante, Georges Guétary chante quatre titres pour les besoins de la bande originale du film de Guy Lefranc, Sale temps pour les mouches (1967) : Un flic de charme, Je suis partout chez moi, Le bonheur que l’on se donne et Saint Amour.
Par ailleurs, Frédéric Dard met également l’accent sur la puissance comique de Jacques Balutin, autre grande vedette de cette opérette : « Le super champion des « Grosses Têtes » est l’un de nos meilleurs comiques ». Ce dernier fait par ailleurs l’objet d’un texte élogieux de Jean Dutourd.
Pour l’anecdote, Frédéric Dard retrouve Jacques Balutin quelques années plus tard, plus précisément le 24 octobre 1996, sur le plateau des Grosses Têtes, en compagnie d’Alphonse Boudard et de Jean-Pierre Coffe. Philippe Bouvard présente Frédéric Dard comme « l’un des piliers du temple de la rigolade » et ‘l’auteur le plus souvent cité (aux Grosses Têtes) ». Au cours de l’émission Jacques Balutin, hilare, lit quelques citations extraites des Pensées de San-Antonio récemment parues au Cherche Midi.
Il faut voir aussi dans ce texte un hommage de Frédéric Dard à son père Francisque décédé deux ans plus tôt, le 19 décembre 1982 : « A tous je crie : hip, hip, hip, hourra ! Et à Papa en particulier ».
Un grand merci à Julian Jaunay pour la fourniture des scans et la rédaction du texte ci-dessus.