Fleuve noir Spécial Police n°129
Non massicoté
Prix : FRS 225 B.C.
Dessinateur 1er plat : Michel Gourdon
Dédicace : A mes amis Libourel, affectueusement.
S.A.
Quand on prétend être un grand pêcheur, l’as de la ligne toutes catégories, il ne faut pas dévoiler ses secrets…surtout quand ils sont aussi curieux que ceux du valeureux Bérurier. Devinez avec quoi il appâte, le Gros ? Avec certaines parties des bovins qui constituent toute la différence entre un taureau et un boeuf, vous voyez ce que je veux dire ?
Et c’est à cause de cette bizarre technique que tout a commencé. Nous étions penchés sur un immense bac d’abats, aux Halles, à la recherche du morceau convoité, quand le pote au gros qui nous avait accompagnés poussa un léger cri et s’évanouit. Un coup d’oeil dans le bac m’avait renseigné…
Ce n’était vraiment pas beau à voir, et ça n’avait jamais appartenu à un quadrupède !
La belle gaule du matin !
C’est le nom de la société de pêche que Bérurier veut rejoindre pour s’adonner à son loisir de prédilection. Cependant pour pêcher il faut des appâts, quoi de mieux que de se rendre aux halles de Paris, rayon triperie pour se procurer des roubignoles de taureaux pour les pendre à l’hameçon en dernier hommage.
Quand dans les bacs d’abats on trouve une tête d’homme, il faut au duo expert tout mettre en oeuvre pour trouver le reste du corps.
Un excellent Sana, tout y est, l’ambiance titi parisien, les gangsters au nom d’antan, des filles de joies, des troquets de quartier, des courses poursuites en 404 (avis aux plus jeunes), des malfrats qui veulent se venger d’une vieille histoire restée en travers de la gorge. Bref du bon, très bon Sana.
On sait que Dard s’est orienté vers le polar poilant, mais là il tenait vraiment un bon bout qu’il a su faire évoluer, car difficile de reproduire à chaque fois le même ouvrage et de fidéliser sa clientèle.
Y a bon Sana.
Critique d’Hexagone
Une tête de mort parmi les têtes de veau ! Vous y croyez vous ? Et pourtant c’est bien ce que découvre San-Antonio et Bérurier alors qu’ils étaient en train d’acheter des abats pour les appâts de pêche de Bérurier.
Trouver à qui appartient cette tête et surtout comment et par qui elle est arrivée là n’est pas du ressort de San-Antonio qui est, à cette époque, attaché aux services secrets. Mais lui, ainsi que ses coéquipiers, sont la risée tout Panam ! A tel point que le vieux en est ulcéré et ordonne à San-A et Béru de résoudre cette affaire dans les plus brefs délais, mais de manière officieuse. Le célèbre trio, San-Antonio, Bérurier et Pinaud, va partir a la recherche de l’inconnu des Halles ! Sa trombine dans le journal n’émeut personne, inconnu au bataillon ! Grâce à la complicité de la serveuse du troquet d’en face et d’un journaliste de France-Soir il va tenter de faire réagir l’assassin et c’est bien ce qui se passe au détriment de cette pauvre petite qui ne demandait qu’à vivre. Depuis le colis piégé il va remonter à une tapineuse puis à son homme et enfin à la lumière de cette histoire de cadavre découpé.
L’honneur de San-Antonio, de ses coéquipiers, de la police française et des services secrets français est en jeu ! Le commissaire doit agir et vite, il n’a que 48 heures pour faire briller et son auréole et le blason de la police française. C’est avec brio et une grande finesse de déduction que les indices vont tomber dans son escarcelle et qu’ainsi il va apprendre une belle leçon de loyauté venant de la pègre.
La logique implacable de San-Antonio est comme toujours là, plus présente que jamais, tous les éléments de l’enquête s’emboîtant à la perfection, la gouaille du beau commissaire et le langage Bérurien qui est à mourir de rire font de ce livre un des fleurons de la collection San-Antonio.
Critique écrite par Arsenik_ le 08/08/2005