Observations sur les termes culinaires dans deux San-Antonio

Auteur(s) :

Epoque(s) :

Edition : Université de Helsinki

Dépot légal : octobre 2005

Imprimeur : imprimé en Finlande

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L’étudiante finlandaise Jaana Havia a présenté en octobre 2005 un mémoire de maitrise de philologie française basé sur l’étude des termes culinaires relevés dans deux romans de San-Antonio : C’est mort et ça ne sait pas! et Le fil à couper le beurre, l’intention première étant d’examiner la créativité lexicale de San-Antonio.

Cette étude a permis d’observer que les termes culinaires chez San-Antonio reposent principalement sur deux structures distinctes :
– les emprunts à l’argot et l’utilisation du langage populaire
– les créations propres de l’écrivain exprimant, d’une part, l’assimilation retravaillée des termes déjà existants se rapportant à des procédés traditionnels de changements sémantiques et, d’autre part, la création de locutions ou mots nouveaux.

Les exemples relevés ont donc été classés en deux grands groupes : emprunts et créations. Il faut entendre par le terme création les emplois de termes existants avec, très souvent, une reformulation de sens plutôt qu’une création personnelle de toutes pièces. San-Antonio fait un usage fréquent de la reformulation pour mettre du pittoresque et de la couleur dans son récit, ce qui met en valeur l’influence du monde argotique et de la langue verte sur le style de l’écrivain.
Bien sûr les usages du lexique varient selon le temps, l’espace ou le registre mais San-Antonio navigue entre ces différents registres de la langue avec une habileté extrême. Il s’exprime avec brio et avec bonheur dans une langue où les mots sont ceux de milieux ou de registres inattendus, en l’occurrence du registre culinaire.

Ce beau travail permet d’apprécier l’apport créatif de San-Antonio au français et encourage l’étude des « différents français ».
L’humour de Frédéric Dard alias San-Antonio transforme des expressions imagées et populaires voire argotiques en fonction de la situation et en crée de nouvelles qui sont sa « marque de fabrique » lui permettant de s’exprimer ainsi dans une langue qui lui est propre. Avant tout, il nous semble évident que ses mots et ses locutions sont toujours en situation, qu’ils soient distingués et qu’il les fabrique ou non.

Ce mémoire est une occasion de découvrir de nouvelles facettes de San-Antonio dont le style n’est jamais forcé mais est toujours drôle.

Voici le sommaire de ce mémoire de 73 pages :
1 INTRODUCTION 2
1.1 Présentation de San-Antonio 3
1.2 Remarques sur l’usage de la terminologie 5
1.3 Préambules méthodologiques 6

2 ANALYSE DU CORPUS 10
2.1 Ressources créatrices de la langue française en général et chez San-Antonio en particulier 10
2.2 Mots d’emprunt au langage argotique ou populaire 14
2.2.1 Terminologie liée à l’argot 14
2.2.2 Substitution portant sur les ingrédients ou sur l’équipement ménager 17
2.2.2.1 Substitution liée à la tête, aux autres parties du corps ou à la personne entière 17
2.2.2.2 Ingrédients et préparations autres que la viande ou le poisson 22
2.2.2.3 Viande et poisson 32
2.2.2.4 Expressions 38
2.3 Créations de San-Antonio 46
2.3.1 Déformation de lexèmes déjà existants 46
2.3.2 Créations par métaphore 50
2.3.2.1 Création par substitution sémantique 51
2.3.2.2 Utilisation étendue des noms de mets ou des ingrédients variés 54
2.3.3 Locutions et comparaisons 60

3 CONCLUSION 73

Un grand merci à Jérôme Isoré qui m’a aimablement fait parvenir ce document.

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