Ce livre a été écrit en 1941-42 à Sainte-Foy-les-Lyon et publié aux Editions Ophrys en septembre 1943.
A l’époque existait dans ce village un débit de boissons nommé La Ferme, financé par Marcel Grancher et tenu par un certain Charlaix, illuminé de la première heure. Frédéric Dard passait des heures dans ce bar, il semble qu’il ait écrit ce texte ici, en parallèle à celui du Mystère du cube blanc.
Ce livre, vendu à l’époque à 22 Frs, est quasi introuvable du fait de son faible tirage à l’époque.
C’est l’histoire mélancolique d’un fils de famille métamorphosé par l’amour :
A Bourgoin-Jallieu, Georges est le fils aîné de la maison Bain. Son existence est morne il travaille dans une étude de notaire auprès d’un père hypocondriaque, habité de manies et de rituels, d’une mère soumise et d’une soeur.
Un jour, il croise en ville une jeune femme dont la seule vue déclenche en lui un sentiment impétueux. Il la suit et s’assure, après une enquête « aussi discrète qu’impulsive », de son domicile, un café-hôtel douteux. Il s’y rend et ne fait que la croiser furtivement.
Le lendemain, au cours d’une promenade matinale, le hasard la place à nouveau sur son chemin.
Une idylle s’ébauche, qui lui donnera la force d’affronter son père et de s’affranchir du conformisme oppressant de son existence.
Mais voici qu’un soir, on lui rapporte qu’on a vu Henriette sortir dans l’après-midi de la prison de la ville…
Ce roman a été dédié au docteur Brunerie, psychiatre et auteur, entre autres, d’une conférence faite à Chalon-sur-Saône le 17 mars 1929 et intitulée : l’art chez les fous
Texte de la dédicace : Au docteur Albert Brunerie j’abandonne ces malades du cœur
Cet ouvrage a été commercialisé avec un bandeau, quasi-introuvable maintenant.
Curiosité: ce livre est annoncé dans « Equipe de l’Ombre » sous le titre « La marche au soleil ».
Citation : Ce qui embête le plus les gens, c’est de leur faire l’injure de ne pas leur ressembler.