Le coup du père François

Genre(s) :

Epoque(s) :

Edition : Fleuve Noir

Dépot légal : 2ème trimestre 1963

Imprimeur : Imprimerie Commerciale Yvetot

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Fleuve noir Spécial Police n°358Le coup du père François back
Prix : FRS 2,40 + TL
Dessinateur 1er plat : Michel Gourdon

Dédicace : A Luce Feyrer
et à Jacques Chabannes.
Avec toute mon affection.
S.A.

Connaissez vous l’Alabanie ?
C’est un coquet pays d’Europe du Sud qui a pour principales ressources l’exploitation des cactus et l’aide de la Chine populaire. Figurez vous qu’il se passe des choses bizarroïdes à l’ambassade alabanienne de Paris…Mais le Gros Bérurier et votre San-Antonio préféré vont sérieusement s’occuper du problème, croyez-moi ! Malheureusement, le révérend Pinaud manque à l’appel et savez-vous pourquoi ? Parce que les Alabaniens lui ont fait la plus terrible, la plus perverse, la plus française des farces… LE COUP DU PERE FRANCOIS !
Curiosité : Au dernier plat, est indiqué Imp. Artistique de Monaco alors qu’en avant dernière page est bien précisé que l’impression a été faite en France.

“Le coup du père François” figure parmi les plus sympathiques enquêtes de San-Antonio…
Après avoir été hospitalisé, un ancien prof que ses élèves surnommaient naguère “Morpion” fait appel à l’un d’eux, le célèbre commissaire San-Antonio. Il pense que son appartement a été occupé durant son absence. Pourquoi se serait-on introduit dans ce logement plutôt bordélique ? Distrait de nature, Morpion a dû imaginer tout ça. Sauf qu’un petit ruban disposé à la fenêtre donne à réfléchir au commissaire. Juste en face, se trouve le Consulat général d’Alabanie (pays dont la capitale est Strukla, comme chacun sait). Il semble bien que des tirs aient visé les locaux diplomatiques récemment, depuis l’appartement de Morpion. San-Antonio en avise son supérieur, Le Vieux, qui lui accorde une enquête officieuse.
Déguisé en vitrier, l’inspecteur Pinaud est envoyé au consulat d’Alabanie. En changeant un carreau, il est victime d’un accident suspect qui l’envoie à l’hosto. C’est au tour de l’inspecteur Bérurier d’investiguer au consulat. La version de l’accident qu’on lui donne est à peine plus crédible que la précédente. S’il s’est produit une tentative d’attentat, le consulat d’Alabanie tient visiblement à garder le secret. D’ailleurs, un voisin de lit de Pinaud à l’hosto est abattu à sa place. Heureusement que l’infirmière n’avait pas indiqué le bon numéro de lit au faux infirmier. Malgré l’opinion de Bérurier, San-Antonio décide d’une visite clandestine nocturne dans les locaux du consulat d’Alabanie. Parmi les visas refusés, il y trouve une photo de Pinaud au côté d’une ravissante jeune fille. Le consulat n’étant pas si vide qu’il le croyait, San-Antonio est bientôt cerné et frôle la piquouze fatale. L’intervention du vaillant Béru lui permet de déguerpir.
Après ces mésaventures, San-Antonio voudrait bien passer une journée de repos auprès de sa brave maman Félicie. Mais le prof Morpion semble avoir de sérieux ennuis, comme l’indique une visite dans son appartement vide. Grâce aux indications de l’inspecteur Pinaud, San-Antonio retrouve la jeune fille de la photo, Yapaksa Danlhavvi. C’est bien une Alabanienne, née en France. Elle est bientôt la cible d’un tireur, qui la rate. Bien que quasiment nu, San-Antonio pourchasse le tueur. Guère de renseignements à glaner sur le cadavre de celui-ci. Sous prétexte d’un emploi de chauffeur, San-Antonio s’infiltre chez le consul. Sinistre maison, où l’on a aussi engagé une nouvelle nurse, Claire, pour s’occuper d’un bébé. Le commissaire finira-t-il par éclaircir cet imbroglio ?…
Cette enquête de San-Antonio fut initialement publiée en 1963. Elle est assez typique des histoires racontées par l’auteur à cette époque-là. Notre fringant héros conduit une Jaguar, et séduit quasiment toutes les jolies femmes qu’il croise. Il est entraîné dans de tumultueuses péripéties, avec ses acolytes. L’éléphantesque Bérurier est ici cet ogre perpétuellement affamé qui, s’il multiplie les scènes de ménage avec son épouse Berthe, ne supporte pas qu’on médise de sa femme. Quant à l’inspecteur Pinaud, c’est toujours la victime désignée de cette équipe. On nous rappelle qu’il dirigea une officine de détective privé, avant d’intégrer la police.
Mystères et rebondissements, bien sûr, mais c’est aussi un festival de jeux de mots. De ces plaisanteries que n’aimaient guère le patron des Éditions Fleuve Noir, Armand de Caro, beau-père de l’auteur, symbolisé dans le rôle du Vieux. “Il a toujours eu en horreur les à-peu-près, le Vioque, surtout dans les périodes graves. Ma boutade doit être de Dijon, car elle lui monte au naze. ―Oh, je vous en prie mon cher, les calembours… Je m‘obstine à sourire, ça m’évite de lui faire un shampoing avec le contenu de son encrier.” Une des très bonnes aventures mouvementées de San-Antonio, qu’on a plaisir à lire ou relire.
Le Blog de Claude LE NOCHER

Pinaud simple flic.
L’Alabanie vous connaissez, vous ?
Quand un ancien prof de Sana, le Professeur Morpion le contacte par téléphone pour lui faire part d’une singulière remarque, notre commissaire adoré ne peut que se dépêcher sur place.
Cette singulière remarque, c’est que pendant l’absence du Professeur Morpion de son domicile pendant deux mois, son horloge à balancier ne s’est pas arrêtée. Louche n’est-ce pas, et de quoi diligenter une enquête.
Il se trouve qu’en face de l’immeuble de Morpion se trouve le consulat d’Alabanie et qu’une vitre est brisée. Une raison de plus pour enquêter, vous ne trouvez pas ?
Sana envoie son cher Pinaud, avec son air de constipé résigné, aux devants d’une enquête pleine de rebondissements, surtout pour Pinaud.
Et dire que les Alabanais voulaient attenter à la vie de notre président, c’était sans compter sur le fabuleux commissaire San-Antonio.
Critique par Hexagone, le 29 mars 2011

Une critique positive de ce roman est parue sous la plume d’Igor B. Maslowski, dans Mystère Magazine n°188.

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