Collection S.A. n°85 (n° 97 par chronologie)
Illustrateur 1er plat : Photo VLOO – MERY
Sous-titre : Chronique bretonne
Citation :
Le poète emploie tous les mots.
Louis SCUTENAIRE
Si ma tante en avait, on l’appellerait
mon oncle .
Roger PEYREFITTE
(De l’Académie française,
par cousin interposé).
Dédicace : A Bertrand POIROT-DELPECH
héroïque défenseur de mes zoeuvres, je
dédie quelques-unes de ces pages, au
choix.
Avec mon amitié,
San-A.
Si ma tante en avait eu, les choses se seraient passées autrement. Ce livre n’aurait pas eu lieu, mon éditeur aurait donc été en faillite, plusieurs centaines d’ouvriers du livre seraient allés grossir la cohorte des chômeurs, l’économie française n’y aurait pas résisté, la pauvre, tant déjà qu’elle boite. La révolution en aurait consécuté. Là-dessus la Russie nous praguait dans la foulée, histoire de rétablir l’ordre. Ce que voyant, les Ricains s’annonçaient pour « pas de ça, Lisette ! ». Conflit mondial, bombes nucléaires énuclantes et découillantes. Fin de la vie sur la planète. Point à la ligne. Voilà, brièvement résumé, ce qui se serait passé si ma tante en avait eu. En outre, si ma tante en avait eu, on l’aurait appelée « mon oncle », pas vrai ? Heureusement, ma tante n’en avait pas. Par contre Santantonio et Béru, eux, en avaient. Et des grosses comme ça, viens voir !
Un Sana grand cru
Un des très bons épisodes de la série des San-Antonio. La langue de Frédéric Dard est toujours aussi magique, un vrai festival ! L’intrigue est intéressante, le cadre (la Bretagne) est bien restitué, les réflexions philosophiques cyniques abondent et le tout est relevé par l’humour et la gaudriole habituels de l’auteur.
Les scènes d’anthologie abondent (notamment celle où Bérurier exprime son désarroi devant le risque de perdre un Pinaud moribond après qu’il ait été agressé (rassurez-vous, il s’en sortira !).
Un moment intense de lecture.
Critique par JEANLEBLEU, le 16 mars 2013