La pièce de théâtre « Les Brumes de Manchester », écrite par Frédéric Dard, a été publiée en 1986. L’ouvrage a été réalisé sous la direction de Christian Dupeyron, éditeur libraire, par Maxence Scherf et Christine Tissot. Ce livre de 85 pages de format 15 X 20,5 a été composé en Bodoni corps 11 par Compographie à Boulogne-sur-mer, et imprimé sur papier vergé Conqueror, sur les presses de Abexpress à Bondy. Ses cahiers ont été cousus et brochés.
Prix de vente : 62 Francs.
Cet ouvrage a été réédité par les éditions Actes Sud-Papiers en juillet 2008 avec une impression par Corlet Numérique à Condé-sur-Noireau. Le format est le même avec un prix de vente de 12,50 Euros.
La pièce de théâtre a été créée le 12 septembre 1986 à Paris au Théâtre Marigny avec une mise en scène de Robert Hossein et des décors de Pierre Simonini. Cent représentations ont été données dans ce Théâtre.
Cette intrigue policière de la plus pure tradition, bien écrite et avec une intrigue astucieuse est réjouissante. Son climat est moins violent que celui d’une autre pièce écrite aussi par Frédéric Dard pour la scène du Théâtre du Grand-Guignol où elle fut jouée en 1953 : Du plomb pour ces demoiselles.
Ici, la mort a le premier rôle. Williams Collins a été assassiné dans les toilettes de la Gare de Manchester le 8 avril 1925 entre 10h10 et 10h20. Son père Alan est désespéré d’autant que Bob, son autre fils, est un simple d’esprit. Alan qui ne peut guère quitter son fauteuil, s’inquiète parce qu’un voisin Streiger veut acheter la maison pour en faire un hôtel. Streiger arrive justement et comme il révèle être allé à la gare à l’heure du train, l’Inspecteur l’interrogera ainsi que Rachel, la seconde femme d’Alan, présente elle aussi à la gare. L’arrivée de Scott Riedley, un ancien camarade de William, venu sur son invitation avec sa femme Audrey, peut paraître suspecte.
Nous apprenons que Rachel, responsable de la mort de la première femme d’Alan, était la maitresse de William, qu’Alan n’est pas aussi impotent qu’il parait et que des lettres fort compromettantes sont la proie de deux maîtres chanteurs dont Scott, venu les récupérer avec Audrey qui n’est pas sa femme mais sa soeur. Alors que Rachel a été arrêtée, Streiger qui a réuni un dossier sur l’inquiétante famille, promet le secret à condition que la maison lui soit vendue…
L’inspecteur Byrne mène l’enquête dans une famille où chacun semble avoir quelque chose à cacher.Il faut dire qu’ils étaient nombreux à vouloir la mort de William ! Dix personnages s’affrontent, se cherchent et se repoussent dans les méandres d’une intrigue où s’entremêlent haine, jeu de séduction, angoisse et émotion. Le tout servi par un humour noir issu de la plus pure tradition anglaise. Et lorsque l’on connaît la virtuosité de l’auteur dans l’écriture du genre, on peut être certain que les Brumes de Manchester risquent bien de glacer délicieusement plus d’un spectateur jusqu’à la moelle…
… Mais qui a osé commettre ce meurtre sordide ? L’atmosphère est plombée, les personnages très noirs et la chute absolument inattendue…
Le spectateur n’est pas au bout de ses surprises…
Cette pièce a été jouée de nombreuses fois :
– par les Galas Karsenty-Herbert dans la saison 1987-1988 avec la distribution suivante : Georges MARCHAL, Geneviève KERVINE, Marie GRINEVALD, Maurice LAMY, Gérard ESSOMBA, Philippe LEGENDRE, Robert FONTANET, Claude LEBLOND, Marie-Hélène VIAU, Jacques MARCHAND, Pascale BORDET, Maurice PATOU et des décors de Pierre Simonini.
– au Théâtre Athénée Robert Catteau de Bruxelles les 30 et 31 mars, 2,3 et 4 avril 1992
– par le Théâtre du Point Rouge à La Chapelle Basse-Mer (9 représentations du 11 au 26 mars 2000)
– par la troupe des « Strapontins de Verfeil » le 15 décembre 2001 à Montrabé (Haute-Garonne)
– par la troupe « Chahut Bahut » les 28 et 29 juin 2002 à Douarnenez (Finistère)
– par la Compagnie La Grôlle à Derval du 23 novembre au 1er décembre 2002.
– par le Théâtre du Marais à Haute-Goulaine du 20 mars au 3 avril 2004 dans une mise en scène de Sylviane Meslet
– au Comoedia à Lyon du 22 au 25 avril 2004 dans une mise en scène de Geneviève Limoges
– par le Théâtre du Riri en Bretagne à Sibiril et Saint-Pol-de-Léon dans le cadre de la tournée 2007
– par la Compagnie du Dé, en septembre et octobre 2007, à Evionnaz, avec une mise en scène d’Etienne Vouilloz.
– au studio Raspail à Paris le 20 janvier 2008
– au Dix à Nantes, Coulisses de la Butte (Association de la Butte Sainte-Anne) du 7 au 16 mars 2008
– au Théâtre de Vernier du 22 février au 14 mars 2008 dans une mise en scène de Michel Rossy.
Voici quelques extraits du programme de ce spectacle (format déplié 59 sur 21 cm) et la critique qui en a été faite dans le Monde de San-Antonio n°45 de l’été 2008.
– par Le Bastringue les 20 et 21 février 2009 et les 15 et 16 mai 2009
– par les sections Théâtre-Études et Musique-Études les 1er et 5 mai 2009, sous la responsabilité du Centre des Humanités (les Zuma), rassemblent des élèves-ingénieurs élevés en plein air à l’INSA de Rennes, nourris aux réductions de matrices et autres réjouissances mathématiques, mais qui ont choisi d’aiguiser autant leur fibre artistique que leur rigueur scientifique (bon ok… presque autant).
La mise en scène
La priorité de notre travail a consisté à donner toute sa place au texte à travers les dialogues, mais également les nombreuses notes et précisions de l’auteur, les personnages et leur psychologie et bien sûr l’intrigue et la tension dramatique, jusqu’au dénouement final…
C’est ainsi qu’un personnage répondant au doux nom de « Didascalie » (qui n’apparaît pas dans la distribution initiale) nous accompagne dans ces « Brumes ». Ce personnage, invisible par les autres personnages, est en couleur et très en verve. Il contraste et vient révéler ainsi les autres personnages de la pièce qui évoluent en noir et blanc. La scénographie volontairement épurée laisse entièrement la place au jeu d’acteur. Elle aussi sera déclinée en noir et blanc. Le clin d’œil au cinéma des années 50, aux films hitchcockiens n’est pas dû au hasard… La bande-son fait partie de cet univers soutenu par un éclairage très froid.
Place au théâtre, au polar, aux vrai-faux semblants… à vous de juger… avant de condamner !
Philippe Fagnot, metteur en scène
– par la Compagnie L’entracte du Grosbreuil du 25 mars au 9 avril 2011
– par les Baladins de Marly, compagnie théâtrale de Marly-le-Roi dans les Yvelines avec une mise en scène de Philippe Vandaële
– au Théâtre de la Clairière,à Morcenx le 27 octobre 2012
– par la compagnie Les Baladins du Val-de-Marne (15 représentations en 2012 dont 3 au Théâtre Dyrek de Joinville – le – Pont les 19-20 et 21 octobre et 4 représentations au Théâtre ABC de Paris les 23, 24, 25 et 26 septembre 2013 (voir affiche ci-dessous de format 30 sur 42 cm).
– par la Compagnie verfeilloise, Le Strapontin, en novembre 2011 dans le cadre des neuvièmes Théâtrales
– par « Le Manteau d’Arlequin » le 23/10/2011 et le 23/11/2012
– par la Compagnie l’APEL basée à à Cossé-le-Vivien, dans une mise en scène de Pierre-Damien Audic. Ce spectacle, créé en 2013, a obtenu le prix du Jury lors du Festival de théâtre amateur de la Mayenne. La pièce a été jouée de nombreuses fois cette année-là.
La distribution des rôles a été un peu modifiée par rapport à l’oeuvre originale. En effet, le valet de chambre Sam a été remplacé par une femme de chambre nommée Shauna Stone et le maitre-chanteur Charly par une femme nommée Kate Steel.
Le matériel utilisé par la troupe pour ce spectacle était composé de :
– deux affiches, l’une de dimensions 42 sur 30 et l’autre plastifiée de format 60 sur 42
– un programme de 38 pages de format 21 sur 15
– une carte Homes et Garden de 1925 avec publicités au dos
– un jeu de lettres échangées entre William et Rachel utilisé lors de la scène 10, lorsque Scott rencontre le maitre-chanteur Kate
KATE : Quel genre de cadeau ?
SCOTT : (il sort des papiers de sa poche) Ces lettres. (Il les brandit sous le nez de Kate.) Elles peuvent rapporter plus d’argent que si elles avaient été écrites par Cromwell ou Henry VIII.
KATE : Oh ! Votre Grâce, vous me mettez l’eau à la bouche.
– un mandat d’amener produit par l’inspecteur Byrne lors de la scène 16
BYRNE : Mesdames. Messieurs. Je vais probablement vous faire beaucoup de mal, monsieur Collins, mais croyez bien que j’en suis navré… (Il fouille sa poche intérieure et en sort un document qu’il déplie avec application.) Je suis en possession d’un mandat d’amener établi au nom de Rachel Northman, épouse Collins, votre femme.
– une promesse de vente utilisée par Dick Streiger à la scène 20 :
STREIGER : Je vous plains, mais j’aimerais quand même vous parler. Vous permettez ? (Streiger s’installe délibérément à une table. Il y dépose sa serviette de cuir, en sort des feuillets qu’il étale. Tire un stylo de sa poche intérieure.)
ALAN : Mais qu’est-ce que vous fabriquez ?
STREIGER : (d’un ton presque distrait) Ce n’est rien, juste la promesse de vente pour votre maison.
ALAN : Streiger, vous êtes devenu fou, ou quoi ?
– les feuilles Le jeu des Brumes distribuées au public
– et enfin, le DVD de cette pièce
Un grand merci à l’ami André Vitali qui m’a procuré tous lés éléments relatifs à l’APEL des Planches
– par les Comédiens de Naillac. Représentations les 11, 17, 18, 24 et 25 Janvier 2014
– par le théâtre du Mijôt de Nantes dans une mise en scène Jean-Philippe Perdriau pour 3 dates en novembre 2014 :
1/ au centre socio-culturel du Port Boyer à Nantes le vendredi 7 novembre à 20h30.
2/ à la salle « espace les ponts » aux Rosiers à côté de Gennes entre Saumur et Angers sur les bords de Loire le samedi 15 novembre à 20h30.
3/ au café » le Coup du lapin » (21 Rue des Olivettes, 44000 Nantes) le dimanche 16 novembre à 19h00.
– par le Théâtre de la Moulinette avec 5 représentations les 29-30-31 janvier et les 6- 7 février 2016 au CMA-Périgny et une autre le 20 février 2016 au profit des Restaurants du Coeur à l’auditorium de Beauséjour de Châtelaillon-Plage
– par le Théâtre du Riri (dates inconnues)
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– par la Compagnie Maleluka de Bourges les 28 et 30 juin 2017 (spectacle des ados)
– au Théâtre Darius Milhaud à Paris du 9 au 25 février 2018 dans une mise en scène de Patrice Marie.
– par la Compagnie du Barreau au Théâtre de la Comédie italienne à Paris du 2 au 14 juin 2018
et, plus récemment au Théâtre de Loriol par la Compagnie ATC du 17 au 21 juillet 2018 qui avait réalisé un flyer recto-verso de dimensions 21 sur 15 cm et une affiche de format 42 sur 30 cm identique au verso du flyer
Citation : « Rien n’est plus épouvantable à subir que le soupçon ! On ne sait plus quelle attitude avoir, ni quels mots prononcer pour persuader les autres de son innocence. »
