Allez donc faire ça plus loin

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Epoque(s) :

Edition : Fleuve Noir

Dépot légal : septembre 1993

Imprimeur : Imprimerie Bussière, Saint Amand

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Collection SA n°157Allez donc faire ça plus loin back
Dessinateur 1er plat : A. Siauve

Sous-titre : Espèce de roman

Citation:
« La gaîté est un arbre exotique importé d’Extrême-Occident.»
Louis SCUTENAIRE

Dédicace : A Dominique et Christian Cambuzat,
les magiciens du Mont-Pèlerin, qui m’écoutent maigrir.
Affectueusement.
SAN-ANTONIO

Monsieur le Directeur San-Antonio
Présentation de l’éditeur
Alors çui-là, mon pote, pour te le résumer !… J’ai demandé de l’aide, mais Montaigne lui-même n’a pu y arriver. Attends, je vais tout de même essayer…
C’est l’histoire d’un trio de terroristes, planqués chez l’ancien colonel Casimir Lemercier, et qui braque un fusil à lunette d’un genre très spécial sur le restau ou je suis en train de bouffer des huîtres avec ma maman.
Et puis… Non, je m’y prends mal. C’est l’histoire d’une petite journaliste qui veut écrire plus haut que son joli cul et qui…
Ça ne va pas non plus ! Voilà, c’est comme ça : Condor-miro, un vieil Indien qui crèche au coeur de l’Amazonie, entend, par une belle nuit équatoriale… Non, non ! Ça non plus, je le sens pas. Quoi donc ? Eh bien achète ce book, tu verras illico !

Ca commence fort ce San-Antonio, un indien est témoin avec sa fille d’un crash d’avion où une seule passagère s’en est sortie vivante.
A Paris, le directeur de la PJ San-Antonio (!!!!), invite sa maman à manger des fruits de mer, il est appelé par un homme qui semble être en danger, mais le commissaire, heu… le directeur n’a pas de moyens d’identifier son correspondant et même s’il pense que c’est une blague, il ira quand même enquêter prenant pour point de départ l’appartement duquel on a une vue imprenable sur la table où il était. Là il découvre un vrai Carnage dans l’appartement du colonel Lemercier, le colonel est mort noyé dans sa baignoire, la concierge a été abattue et un troisième cadavre est présent dans l’immeuble étranglé et surtout un fusil à lunette vraiment spécial….
En plus d’être très drôle: le commissaire fait l’appel de ses hommes pour une opération « Godot!!! », « On va quand même pas l’attendre!!! », un Bérurier en forme, ce San-Antonio contient une bonne dose d’action, une fusillade dans un hôtel, un festin de rats (à lire pour comprendre), et il faut reconnaître aussi que l’enquête est bien ficelée car on découvre au fur et à mesure que le récit passe les motivations des personnages. Même directeur de la PJ, San-Antonio reste un homme d’action, et un « baiseur invétéré », toutes les femmes pratiquement y passent et ses autres collègues ne sont pas en reste non plus.
Bref de l’humour, du sexe (James Bond à côté c’est un petit joueur) de l’action. une intrigue prenante. ça mange pas de pain, mais ça se lit bien.
Critique par Killeur.extreme, le 16 mars 2011

Pas crépusculaire, mais presque
Alors qu’il dîne peinard avec Félicie – sa brave femme de mère – au restaurant, San-Antonio est appelé au téléphone. Au bout du fil, un mystérieux correspondant, affolé, qui l’implore de venir à son secours, acculé par de mystérieux assaillants. Et l’homme de raccrocher aussi sec. San-A, à force de persévérance, identifie l’origine de l’appel. Ce dernier a été passé de l’immeuble en face du restaurant, d’un appartement dans lequel il trouve le cadavre d’un tueur à gages, gisant à côté d’un mystérieux fusil. Les questions fusent alors : qui était visé ? Comment le tueur savait-il que San-A serait présent au restau ? Pourquoi ne s’est-il pas servi de son arme contre ses agresseurs ? Quelle est la particularité de cet étrange fusil ?
On s’en doute, avec de telles énigmes, on a affaire à un San-A catégorie espionnage Austin Powers : intrigue farfelue, rebondissements et fausses pistes dont on se demande (lecteur comme auteur) comment elles vont se relier, dénouement ouvertement à la mie de pain… Le contrat de lecture est clair dès le départ, pas de surprises, ni bonnes ni mauvaises.
L’un des intérêts de ce titre réside dans le traitement problématique des personnages par leur auteur. Depuis plusieurs années déjà, Dard tente d’introduire – en vain – de nouveaux protagonistes dont la durée de vie n’excède pas les trois ou quatre titres. Comme s’il en avait marre de ses personnages habituels, dont le traitement routinier le fatiguerait et qu’il voulait se renouveler. D’ailleurs, dans la première moitié de ce roman, seul Jérémie Blanc accompagne San-A, puis d’un coup, sans explication, exit le Sénégalais et retour de Bérurier et de Pinaud, les valeurs sûres.
Dard a donc créé dans cette aventure un personnage féminin très intéressant, Marie-Laure, charmante journaliste opiniâtre et séduisante. Il s’instaure entre cette très jeune femme et un San-Antonio vieillissant une relation presque amoureuse, au-delà de la simple aventure sexuelle. Marie-Laure renvoie à San-A sa suffisance de mâle tombeur, et le commissaire s’incline devant la jeunesse souveraine de la journaliste. Et l’on se demande, à l’instar de Béru, si Marie-Laure n’est pas sur le point de supplanter Marie-Marie. Et puis patatras, Dard casse le mythe, détruit son jouet, l’avilit même, comme si la pureté était impossible en ce monde de vicissitude et de sentiments tronqués. On ne peut que renvoyer à la lecture de Ces dames du Palais Rizzi, écrit presque simultanément, pour saisir à quel point cette thématique de la quête inaccessible de l’amour absolu est un aspect majeur de l’œuvre de Frédéric Dard.
Citation
« Il me semble qu’un lance-flammes balaie ma poitrine. Immense désilluse. Pauvre con d’Antoine qui voudrait que toutes les gonzesses de la terre n’appartiennent qu’à lui ! Il y a des moments où il se croit le seul détenteur de sperme de la planète. »
Rédacteur: Maxime Gillio

En fin de livre, deux pages de publicité :
Dictionnaire San-Antonio
San-Antonio Œuvres Complètes (parution du tome XXIII)

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