La vérité en salade

Genre(s) :

Epoque(s) :

Edition : Fleuve Noir

Dépot légal : 4ème trimestre 1958

Imprimeur : Imprimerie Foucault

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Fleuve noir Spécial Police n°173
Prix : FRS 240
Dessinateur 1er plat : Michel Gourdon
La vérité en salade back
Dédicace : A Jean Cocteau,
qui sait lire à travers les masques,
Avec l’espoir de le faire sourire.
S.A.

Le maquillage de la mémère se craquelle comme une terre trop cuite.
Elle a trois tours de perlouzes sur le goitre, deux suspensions avec éclairage indirect aux étiquettes et une dizaine de bagues qui la font scintiller comme l’autoroute de l’ouest au soir d’un lundi de Pâques. Figurez-vous que ce monticule aurifié et horrifiant s’envoie un jules de vingt … carats !
Seulement, ce petit téméraire vient de se faire allonger… du moins tout le monde le donne à penser. « Fouette dents de scie », comme dit Bérurier, cet angliciste distingué !

Dans le cadre du défi San-Antonio lancé par Fattorius sur son blog, voici donc mon premier billet sur San-Antonio.
En tant que collectionneur j’avais donc sous la main un vaste choix de livre, mais cela ne m’a pas empêché d’hésiter sur le livre à (re)lire et à commenter.
Mon choix s’est arrété sur un roman de la série San-Antonio écrit en 1958, 32ème titre de la série : La vérité en Salade. A cette époque les San-Antonio ont commencé à renconter le succés.
Dans ce livre on retrouve toute la geste San-Antonienne ; les plus fameux personnages sont bien-là : Bérurier, dit le Gros, Pinaud, dit La pine, pinuche ou le débris, Félicie sa brave femme de mère et bien sûr le gars San-Antonio. L’intrigue se passe entièrement à Paris et met en scène un industriel marié à une épouse nymphomane qui se retrouve bien embarassé avec le cadavre de son amant du moment d’abord égorgé sur la carpette de la chambre, puis qui disparait, et qui finalement réapparait étranglé dans une armure médiévale.
Notre commissaire résoudra bien sûr l’enquête (on n’en attend pas moins) mais ce n’est pas vraiment le plus important pour le lecteur. Le plaisir vient surtout de la manière de faire et de raconter :calembours, a-peu près, humour, séduction, bon mots, ironie, métaphores, personnages truculents… Quelques échantillons
« La suite des événements ne me laisse pas le temps de tirer les choses au clerc »
« La dame est en robe de nuit pour roi-mage, en molleton bleu de bresse avec dentelles. »
« Il rit comme un fromage entamé »
« L »autre réprime une grimace d’hépatique posant pour une revue spécialisée dans la vésicule bilaire »
« Comme disait mon ami, le docteur Simon Cussonet-Thoréleur : il n’y a que le foie qui sauve »
On pourra toujours faire la fine bouche, mais on est bien là dans le divertissement et la lecture détente.
Et de temps en temps resurgit l’auteur qui aurait voulu vivre de belle littérature mais s’est retrouvé prisonnier de ce double littéraire pour « roman de gare » :
« J’aime Paris à minuit, quand il flotte doucement. Ca devient vraiment Paris… […] Les façades boursouflées des maisons dorment, à peine troublées par quelques fenêtres éclairées »
Une bonne salade sauce San-Antonio…
Billet de fkersu (François Kersulec)

Une femme mariée trouve son amant mort dans sa résidence secondaire et vient demander de l’aide à notre beau commissaire en vacances qui se prélassait devant un verre sur les Champs Elysées. Quoi de plus banal n’est il point ? Un jeu d’enfant pour occuper les vacances de San-Antonio !
Oui mais… vous vous imaginez bien que ça ne va pas être si simple que ca car une fois sur les lieux le mort (égorgé) n’est plus là ! Disparu, envolé sans laisser de trace ! Et il va falloir la jouer fine car la dame en question est l’épouse d’un homme très réputé, et il ne faudrait pas que l’affaire transpire pour entacher leur réputation.
C’est donc en douce, grâce à l’assistance des ces collaborateurs habituels Béru et Pinuche, que San-Antonio va enquêter sur cet étrange meurtre sans mort.
Un court roman qui se lit avec plaisir en peu de temps, on suit bien l’intrigue relativement simple et les problèmes de santé de ce pauvre Pinaud qui risque sa vie durant une filature dans le froid alors qu’il est terriblement enrhumé ! Ce n’est pas le meilleur roman de San-Antonio mais bien agréable a lire pour sa prose et ses personnages truculents.
Critique écrite par Arsenik_ le 12/02/2006

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