La rate au court-bouillon

Epoque(s) :

Edition : Fleuve Noir

Dépot légal : 1er trimestre 1965

Imprimeur : Imprimerie Commerciale Yvetot

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Fleuve noir Spécial Police n°443La rate au court-bouillon back
Prix : FRS 2,40 + TL
Dessinateur 1er plat : Michel Gourdon

Dédicace : Pour Michèle et pour Yves Allegret
cette croisière au royaume du farfelu.
Affectueusement,
S.A.

Je ne pouvais pas imaginer qu’un jour je verrais un spectacle pareil !
Bérurier évoluant parmi l’élite mondiale, cohabitant avec tout ce que la Terre a pu produire comme rois, reines, présidents, milliardaires, sommités artistiques…
Je vous jure qu’il faut avoir vu ça au moins une fois dans son existence !
Et si tout ce gratin (dont nous étions) n’avait pas été à deux doigts de l’anéantissement atomique, j’aurais ri, mais ri à m’en mettre la rate au court-bouillon !

Lui, vous le connaissez?
Ayant trouvé par le plus grand des hasards un « Défi San-Antonio » chez Fattorius, je me suis demandé ce que j’éprouverai à la lecture d’un de ces livres 45 ans après! Alors, bien que je ne sois plus très tenté par les défis ou autres challenges, je me jette à l’eau. Pas l’eau du bain, mais celle qu’il faut pour faire une bonne rate au court-bouillon (et aussi un bon roman). Je résume : il faut une rate pas ratée, dilatée, c’est bien aussi, mais surtout pas dératisée. Pour les ingrédients (si vous mettez deux grédients, c’est plus épicé) un San-A en état de marche (avant bien sûr!), quelques jeunes dames plutôt « canon » (pas forcément de Navarone, il en existe des très bien qui viennent d’ailleurs). Il faut également une enquête (pas une blanquette), même si elle est mince, un peu d’érotisme (à la bonne franquette), vous glissez le tout entre une couverture de bon aloi (pas racoleuse, la police veille, au sujet de la police vous choisissez celle que vous préférez, moi c’est Georgia 11 et vous? ) et une quatrième de couverture plutôt succincte et en avant toute!
Il me semble que je suis là pour vous parler d’un livre, enfin de ce qu’il y a entre la couverture et sa quatrième! Je m’y mets en quatrième vitesse!
Au début ou au commencement (rayez la mention qui ne vous convient pas), entre Cannes et Saint-Raphaël (Quinquina était de sortie cette nuit là!) San-A fait du rentre dedans (au figuré d’abord, pour le reste je dresse un pudique carré blanc, pour les footballeurs daltoniens, ils sont jaunes ou rouges, le Quiquina aussi d’ailleurs) à Gloria Victis, riche fille à papa. Il la sauve d’un enlèvement, donc elle ne résiste pas lorsqu’il lui enlève ses fringues d’héritière ricaine et friquée (en général ses fringues obéissent à une règle simple, plus elles sont chères, plus elles sont moches!) Je disais donc de fil en aiguille, voilà notre commissaire et sa dulcinée en route pour Konkipok, île des Galapagos (de riches!)! Et des riches et des têtes couronnées, il y en a une belle brochette! Rien que quelques blazes : la famille Okapis, Angelo le père, Eczéma la mère, Homer Okapis (cousin du célèbre Mankenpis) le fils, Antigone la fille (qui n’a rien contre les Lyonnais). Le prince Salim Tanksapeuh (surnommé Peupeu, par certaines pensionnaires de son harem) Lord Loge-Parlente (député de Greenwich, ou est-ce un leurre?), l’Archiduc Kronenbourg de Lux, (avant qu’on le mette en bière), j’en passe et des meilleures, etc…..
Le paradis! que nenni, des sombres (héros) aigrefins (pas si fins d’ailleurs) veillent (aux grains de poivre) et notre vaillant San-A, l’homme qui remplace tout et son contraire, va devoir agir….. Mais lorsqu’au cours d’une partie de pêche, le dit San-A (chéri de ses dames) découvre un cadavre au fond de l’eau (qui du coup en devient trouble) …Des scientifiques français sont aussi de la fête, le professeur E. Prouvette et son adjoint Mahousse…. L’aventure est dans les îles…. Et les îles, même celles des milliardaires, c’est entouré d’eau, alors lorsque les moyens de locomotions se sont envolés (les aériens), se sont volatilisés (les autres!) que faire?…… C’est vrai que parfois c’est peu invraisemblable, les situations extravagantes, les calembours sont lourds, mêmes très lourds, les femmes sont belles et accueillantes, c’est tout cela et plus. La philosophie est celle du bistrot du coin, pourquoi bouder son plaisir? Pas sérieux s’abstenir, mais quelques pages de gaudrioles bien « franchouillardes » n’ont jamais tué personne, la preuve, je peux encore écrire ces lignes (consternantes, je vous l’accorde)!
Pour les personnages, autant soigner la présentation, vu que les gonzes, ils ont un bail à vie dans la série.
A tout seigneur tout honneur, le commissaire (à tout faire) San-Antonio. Je vais faire court, tous les superlatifs sont de sortie et même plus si affinités.
Le corpulent Alexandre-Benoît Berurier, surnommé parfois « Gras-double », ou autre sobriquet du même acabit, vaillant second à l’intelligence inversement proportionnelle à son tour de taille. Boulimique toutes catégories, un personnage truculent (à la détente). Son épouse que l’on ne peut pas appeler sa moitié répond au doux prénom de Berthe! Le troisième larron est Pinaud (ne pas confondre avec l’autre, le vieux débile qui jouait du hochet, susnommé Pinochet).
Il y a Félicie (aussi) sa brave femme de mère, qui prouve que même pour San-A, une mère reste une mère. Brave fils.
La forme et le fond (qui manque le moins) sont ce qu’ils sont (je me la coule douce, sur ce coup là!). On aime et j’en fais partie, moins qu’avant, j’ai vieilli (je sais) c’est divertissant, agréable et surtout jamais vulgaire ou déplacé, un peu machiste malgré tout!. Par contre je comprends très bien les puristes, les ceusses qui pensent que tout ce qui est écrit depuis Jean de la Fontaine est moderne ou sans intérêt (cela dépend du pourcentage). Une récréation littéraire qui ne fait de mal à personne surtout pas à moi ; et comme dit le proverbe « on n’est jamais si bien servi que par soi-même »! Dans ma mémoire, ce livre reste un des meilleurs de la série, mais mes souvenirs sont très lointains.

A voir aussi la critique d’Igor B. Maslowski parue dans Mystère Magazine n°206 de mars 1965.

Cet ouvrage a la particularité de faire une publicité pour deux livres Hors-Série de San-Antonio :
L’Histoire de France qui vient de paraitre (publicité sur la couverture arrière)
Le standinge selon Bérurier qui va paraitre le trimestre suivant (annonce publicitaire faite par Bérurier sur la page 199 de l’ouvrage qui a été mise à l’envers).

Curiosité : Au dernier plat, est indiqué Imp. Artistique de Monaco alors qu’en avant dernière page est bien précisé que l’impression a été faite en France.

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