Ce roman de 404 pages de format 15,5 X 24 est un monologue de Bérurier qui raconte sa vie sexuelle.
Achevé d’imprimer le 23 juillet 1976
Illustration couverture : Photo VLOO MERY
Je tiens à déclarer ceci :
Seuls, les imbéciles sont « choquables ». Riche de cette
certitude, j’appelle un chat une chatte.
Et Bérurier « Queue d’âne » !
San-Antonio
Queue-d’âne « C’est rare qu’ j’ désabuse. J’ sus un homme d’appétit, moi Bérurier. Une bouteille m’ donne soif, un lit sommeil, et une femme le tricotin. Aussi quand j’ commence à m’ poser des questions, à penser, quoi, disons-le, y a qué’ qu’ chose qui carbure mal. »
Ça carbure si mal en effet pour ce pauvre Béru, menacé d’une mort imminente, qu’il entreprend, devant un magnétophone, une confession destinée à Marie-Marie.
En évoquant les picaresques souvenirs qui l’ont marqué, il aborde, avec son bon sens de brave homme, les sujets les plus divers. Tout y passe : la vie et la mort, Dieu et la religion, la politique et les politiciens, le France et les Français … et la bouffe et la baise. Surtout la baise !
Mais pourquoi Queue-d’âne ? Devine…
Diantre quel monstre ce Bérurier!
Si queue d’âne m’était conté ou la vie sexuelle de Bérurier. Tout le programme du livre est contenu dans ce titre sans équivoque. Béru, sans Sana cette fois-ci, se retrouve impliqué au coeur d’une enquête sur la mort en pleine rue d’un homme politique français, abattu de plusieurs coups de feu. Menant de bout en bout son enquête, il se retrouve séquestré et narre sur bande magnétique sa biographie sexuelle. Il laisse ce testament sexuel à Marie Marie. Il évoque toutes ses frasques, ses conquêtes et ses déboires sur un fond d’humour toujours aussi efficace. Les bons gros mots sont de mise, les calembours et les jeux de mots parsèment tout l’ouvrage.
Il évoque comme le fait souvent Dard dans ses livres, les affres de la vie, sa fragilité, ses aberrances…
Il serait difficile pour un novice de commencer par cet ouvrage car le phrasé de Béru n’est pas d’un abord facile et occupe les 400 pages du livre.
Si vous ne craignez pas une overdose de scènes pantagruéliques qui s’inscrivent dans la tradition française et habilement mises en scène par Frédéric Dard, plongez.
Critiqué par Hexagone, le 8 février 2011
Ce livre a fait l’objet de 3 rééditions – une chez France Loisirs, une autre chez Presses Pocket et la dernière au Fleuve Noir