Morpions Circus

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Auteur(s) :

Epoque(s) :

Edition : Fleuve Noir

Dépot légal : mai 1983

Imprimeur : Imprimerie Bussière, Saint Amand

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Collection SA n°113morpion circus back
Illustrateur 1er plat : Photo ZEFA-Amstrong

Sous-titre : Roman pathétique

Dédicace : A Jean-Pierre WENDLING,
L’un des autres piliers
d’une maison que nous aimons.
San. A.

Moi, tu me connais ? Une âme de fer dans un corps sain ; une main de velours dans un corsage. Tout dans la tête pour garder les mains libres. Principal défaut ? Raffole des gonzesses sans distinction d’âge ni de confession. Principale qualité ? Les fait reluire. Signe distinctif ? A horreur des cons. Mais tu peux rester. Et prendre connaissance de ce plaisant ouvrage. Tu y trouveras : la moutarde de la polissonnerie, l’oeuf de l’action et l’huile de la volupté. Si tu remues bien le tout, tu obtiendras une succulente mayonnaise. Elle donnera un peu de goût à ta vie insipide. Allez, viens !

Morpions Circus n’est pas un roman policier à laisser entre toutes les mains. Pour les personnes prudes, elles pourraient être outrées par le langage grossier utilisé par San Antonio. Pour les fidèles de Frédéric Dard, elles accorderont un crédit sans faille à cet auteur de polars (dit de gare) et lui pardonneront ses écarts de langage.
Notre commissaire est confronté au meurtre du mari de sa maîtresse qui n’est rien d’autre qu’un agent double de sa Majesté. Les meurtres plombent l’ambiance mais le décor est planté dans un pays paradisiaque: le Maroc. San-Antonio déplace toute l’équipe de la PJ sous un soleil de plomb. Il croise de jolis brins de fille qui ne le laisse pas de marbre.
Dans ce livre, Frédéric Dard décrit de manière abrupte les relations sexuelles qu’entretenaient ce super flic avec ces diverses conquêtes. Ses descriptions s’entremêlent avec la suite de l’enquête qui se déroule de manière rapide et désordonnée. Même San Antonio arrive à perdre les pédales, heureusement Frédéric Dard nous fait régulièrement une piqûre de rappel.
Cet auteur ne cesse d’interpeller son lecteur. C’est une de ses marques de fabrique. La fin du roman est à la hauteur des polars que l’on déguste le temps d’un voyage en train ou en tramway.
Frédéric Dard joue avec les mots, la syntaxe avec un style incroyable et unique.

Voici quelques citations tirées du roman :
 » Je lui révélai qui j’étais, à savoir un célèbre écrivain français venu dans la localité pour y puiser de la documentation sur Ted Cut, le fameux bourreau du XVIIIe siècle, lequel, je te l’apprends dans la foulée, était originaire d’Eggs-to-the-Cook. »

 » Lecteur au rabais (je t’appelle ainsi compte tenu de la modicité flagrante du prix de mes zoeuvres, mais je te conserve en grande estime dans l’armoire de mon amitié), laisse-moi te dépeindre un bon morceau de Mrs Mahouss, cela en vaut la peine. »
 » J’ai le tournis. Un écoeurement physique et moral. Tout ce bigntz, tous ces gens cramponnés à un mystère, et qui butent et qui trichent, s’engueulent, se réconcilient pour mieux s’arnaquer tout de suite après. Des tueurs, des viceloques, un monde noir et gonflé comme un énorme nuage d’orage bourré de merde et d’électricité bien féroce, prêt à déclencher des cataclysmes, à semer foudre et terreur. C’était pendant l’honneur d’une profonde nuit. »
Extrait de : a.la.page.over-blog.com

Le beau San-Antonio enquête en Grande-Bretagne. Pour cela il séduit la belle Sibille Delameer, mais le mari, Adam, les surprend et Madame abat Monsieur. Pour la consoler de son veuvage il l’emmène avec lui à Marrakech où son enquête le conduit à l’Emir Kohnar. Que cherche-t-il me demandez-vous ?
Le Régent ! Oui le superbe diamant exposé au Louvre. Eh oui au Louvre ce n’est qu’une copie, le diamant a été perdu lors d’un échange contre du pétrole il y a vingt ans. Son enquête va lui faire rencontrer un homme zéro, un émir, la mafia marocaine et grâce au talent d’une ancienne tenancière de bordel faire tout avouer au possesseur du Diamant. Bien sûr il va séduire quelques femmes, se faire tirer dessus et frôler la mort. Pourtant l’enquête ne fut pas facile avec Achille rétrogradé mais ayant trouvé une place au gouvernement et un Berurier promu Commissaire divisionnaire…
Des jeux de mots à deux balles à toutes les pages, un San-Antonio toujours plus séducteur, un Bérurier dans le costume d’un commissaire divisionnaire mais toujours aussi gras, parlant français comme une vache espagnol et encore plus bête de sexe. Mais c’est pour tous ces ingrédients que nous aimons nous détendre avec une enquête de San-Antonio !
Critique écrite par Arsenik le 07/03/2005

Curiosité : le roman est bien intitulé « Morpions Circus », mais de façon surprenante le « s » de Morpions a disparu sur le titre du 1er plat de cette édition.
Il est bien présent sur les 1er plats des rééditions.

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