N° 17222 du 9 juin 2000.
36 pages de format 32 sur 46.5 cm (+ Le Monde des livres 12 pages + supplément festivals d’été 36 pages)
Prix: 7,50 F
Ce numéro consacre plusieurs articles à Frédéric Dard mort le mardi 6 juin en Suisse des suites d’une crise cardiaque. Ce numéro titre d’ailleurs à sa Une « San-Antonio sans Dard ».
Un bel article de Pierre Georges « L’homme-mots » qui rappelle le délire permanent, l’inventivité inouïe, l’imagination sans limites, ni mesure prévalant dans les San-Antonio.
Parfois, dans les formules les plus convenues des faire-part d’oeuvre, on dit qu’un auteur fut fécond. Frédéric Dard, la machine à langue plus encore qu’à écrire fut plus que fécond: fécondeur.
Bertrand Poirot-Delpech rappelle que Frédéric avait plus de vingt mille néologismes à son actif.
Verdeur et fleur bleue
Partouze! le mot est souvent utilisé pour évoquer la bacchanale de mots à quoi ressemble l’écriture selon Dard.Avec la foire aux surnoms -Bérurier n’en reçoit pas moins de 1300, souvent forgés sur des pataquès biographiques et lui servant de blasons-, ce sont toutes les éventualités de la sexualité qui fournissent le véritable bestiaire, le glossaire central de l’écrivain. Le pénis ne connait pas moins de deux ou trois cents sobriquets, de même que le sexe féminin.
Jean-Jacques Larrochelle rappelle dans son article intitulé « Frédéric Dard, une langue verte et bien vivante » la biographie de notre cher Frédéric.