Collection SA n°133
Illustrateur 1er plat : Photo Jean Hanicki
Citation :
Le vrai désespoir c’est de pleurer au soleil.
San-Antonio
Dédicace : Je dédie ce livre aux oubliés et aux
trop seuls afin de les réchauffer au feu
de mes conneries.
San-A.
L’ambassadeur de Toufoulkan, Tabîtâ Hungou, en poste à Paris, est supprimé par un couple de tueurs sous contrat. Le commissaire San-Antonio, accompagné de son équipe au complet, va enquêter sur les raisons de cette mort bien embarrassante. Une délicate eurasienne, Marie-Jeanne, viendra éclairer le commissaire de ses intuitions. Une comédienne célèbre, un secrétaire d’ambassade pas net, un entremetteur véreux et un savant frustré échapperont-ils à la justice ?
Dans le numéro spécial de Lire (plus de 800 pages) qu’il a consacré à San-Antonio et qui s’intitule : SAN-ANTONIO, son vit, son oeuvre, Bernard Pivot a écrit dans sa brillante introduction que San-Antonio était le plus grand écrivain de langue française après Shakespeare.
Le célèbre journaliste, monarque incontesté de la littérature actuelle, vient de nous adresser un rectificatif pour nous dire sa crainte de voir cet « après » mal interprété et créer une notion de subalternité dont San-Antonio aurait à souffrir par rapport à Shakespeare; il préfèrerait substituer à son « après » la préposition « depuis », qu’il juge moins équivoque.
Nous le remercions pour sa grande probité morale et espérons que le présent ouvrage renforcera encore son admiration pour l’immense écrivain.
Jeux de mots relevés dans ce roman
“Faudra que j’écoute la mère Soleil, à 7 heures, savoir comment ça se présente pour le Cancer, aujourd’hui. J’ai idée qu’il doit pas être blanc-bleu, mon thème astragale (comme dit Béru).” (p. 24)
“Je lui trouve en air d’archivieux, Achille. Il a eu été, quoi!” (p. 24)
“J’ai été à bonne école, monsieur le directeur, riposté-je! (en recommandé avec accusé de réception).” (p. 27)
“[…] quelle heure est-elle?” (p. 28)
“le procureur de la Raie publique” (p. 31)
“J’ai réveillé mon ami Léo Pauldine” (p. 38)
“malgré les appâts rances” (en parlant d’organes sexuels) (p. 41)
“Toufoulkan” (nom de localité) (p. 42)
“Edmond l’Auverpiot dormait nu, en chien de fusil” (en parlant d’un tueur à gages) (p. 43)
“le siècle trépassé” (p. 49)
“Akourdidé” (nom propre) (p. 53)
“On se lève d’un presque commun accord” (p. 55)
“Faut que je dise à Harlem Désir (ou à son homologue tramway)” (p. 55)
“embûches de Noël” (p. 56)
“ces dernier étangs” (p. 57)
“le trousseau (un trousseau, des trous sales)” (p. 57)
“je pose ma dextre sur l’épaule sinistre” (p. 57)
“Ça va vous faire le combientième?” (p. 59)
“il s’aborgnise” (pour regarder le microscope) (p. 80)
“concordance d’étang” (p. 91)
“Stetoskop, pardon, Kopstétos” (p. 96)
“le reste-chaussé” (pour rez-de-chaussé) (p. 97)
“le premier laitage” (pour le premier étage) (p. 97)
“ça ordinate” (de l’ordinateur) (p. 100)
“avant que ne s’annonce (apostolique) le secrétaire” (p. 100)
“à brûle-parfum” (p. 100)
“j’en mettrais ta main au cul” (p. 103) pour j’en mettrais ma main au feu
“un lapsus de temps s’écoule” (p. 103) pour un laps de temps
“échauffourrée très fourrée” (p. 106)
“en langue étrangement étrangère” (p. 105)
“c’est celui du pommier secrétaire qui prévaut, car il a le grade de prévôt” (p. 106)
“Quelle idée grenue! Si je m’sentais pas bien, j’me ferais sentir par quéqu’un d’aut’, mon pote!” (p. 139)
“le Souverain Poncif” (p. 191)
“comme ma queue (pour comatéux, sans doute?)” (p. 192)
“la vie courerante” (p. 192)
“brèfle” (p. 192)
“on a r’gagné nos pénardes” (pour nos pénates) (p. 193)
“on l’a remboursé catch” (p. 197)
“Cet hypocrite de Mastar chique les bonzes-apôtres” (p. 197)
“il a fait vœu de chasse tétée” (p. 197)
“ça restait des z’hordeuves” (des hors-d’œuvres) (p. 199)
“un tueur sans foi ni loi et sans guinaire” (p. 205)
“tu saurais quel danger nous courons, que dis-je: nous cavalons” (p. 205)
“ce qui va de soi, voire même de soie” (p. 210)
“c’est comme une décharge électraque” (p. 210)
“le badaboum de la rue de la Muette, espère, il restera dans les annales, voire dans les anus” (p. 212)
“comme une enfante mineure, violée par des hordes venues d’Asie (également Mineure)” (p. 219)
“Je te jure, faire romancier n’est pas une sinécure mais plutôt une cure de ciné!” (p. 229)
“Loquée admirable: Capot Cabane ou Cecil Saint-Laurent, je peux pas te préciser” (p. 230)
“La Lituanie habituelle, comme dit Béru.” (pour la litanie) (p. 233)
“il visait le réservoir des sens” (d’essence) (p. 235)
Nom: Bouftapine – bouffe ta pine (p. 240)
“cette sous-pute d’Alicia Surcouff” (p. 250)
“c’est vraiment la goutte d’eau qui met le feu aux poudres” (p. 252)
Publié par: Radu Iliescu le samedi, décembre 16, 2006 – Libellés jeux de mots, San-Antonio