Illustrations : Roger Sam
Prix : 18,00 F – 18,50 T.L.C.
Composition réalisée par Imprimerie Commerciale d’Yvetot
Dédicace :
Pour mon ami François RICHARD,
qui m’a administré tant
de solides corrections
S.-A.
A l’enterrement de mon onc’ Prosper, à Saint-Locdu, mon village natable, y avait SANA. Pas très corrèque, y m’refile, au moment des gondoléances, un oeuf frais dans la pogne. Bon, passons !
Y avait aussi ma cousine Laurentine, la plus foutue garce du canton. Voilà-t-il pas qu’c’te vilaine haridelle glisse et tombe dans la fosse, sur l’cercueil à m’n’onc’ ! Et quand Collignier, Pnotaire – un sacré biberonneur, soit dit en passant – nous annonce que l’héritage de Tonton va reviendre à son animal de compagnie et qu’nous deux, la Laurentine et moi, on s’ra que les jus-de-fruitiers, alors là, la cousine, è s’dresse comme un fantôme sur une lande écossaise…
Mais c’est pas l’tout : l’animal dont auquel il est question, c’est pas un chien, ni même un gros matou. C’est un coq, Mongénéral qu’y s’sucenomme…
Sacré Tonton ! Dommage qu’y soye canné. Parce’que, s’il avait su tout ce qui s’en aye suivi, y serait resté baba…
Comme moi…
Un joyeux bordel.
Un sana qui date de 1967 et qui figure dans mon top ten. Un scénario déjanté. Pensez, le récit commence à Saint Locdu le Vieux, commune natale de Béru où celui-ci hérite de la fortune de l’oncle. A une seule condition, prendre soin de Mongénéral… un coq. De retour à Paris, Béru et Sana s’aperçoivent que l’immeuble dont Béru et sa tante vont avoir l’usufruit, abrite un bordel. Puis Berthe se fait kidnapper. Le sang de Béru ne fait qu’un tour, » Casse la tienne » comme dit Béru il faut la retrouver et tous les moyens sont bons pour y parvenir, même de se travestir ou par dépit de se faire tatouer un coeur sur la fesse gauche. Vous l’aurez compris, ça part dans tous les sens, c’est jubilatoire, c’est bourré de bons mots qui font de cet opus un très bon cru.
Critique par Hexagone, le 12 janvier 2011