N°12 de la Collection La loupe Policière
Los Jo, héros de ce roman – un San-Antonio avant l’heure – est un jeune inspecteur de police rattaché aux services secrets. Un matin de vacances, son » boss » l’enjoint de se porter au secours d’un agent en difficulté dans une station de métro. En maugréant, il s’y rend pour y découvrir, dans une cabine téléphonique, le cadavre d’un Asiatique serrant dans sa main un petit disque de métal… Dès ce moment, Los Jo se trouve mêlé à une sombre affaire de trafiquants chinois qui, sous couvert de négoce d’antiquités, acheminent des fonds d’Orient vers l’Occident à l’intérieur d’une statue de Bouddha. Une femme aguichante et vénéneuse, des cadavres en série, des décors aussi inquiétants que propices aux mauvais coups, rien ne manque à ce Disque mystérieux pour faire un vrai polar.
Deux nouvelles policières complètent ce volume :
– L’Assassinat du somnambule qui raconte le meurtre d’un riche industriel dont l’auteur est finalement démasqué par l’inspecteur Baume. et
– Un crime étrange, qui évoque un assassinat (presque) parfait.
L’assassinat du somnambule a été publié pour la première fois le 9 octobre 1942 dans l’hebdomadaire Heures Claires n°44 sous la signature de Frédéric Dard. Cette nouvelle policière inédite de 10 pages a été republiée une première fois avec quelques légères modifications de texte en 1950 en 2ème partie d’un roman de Maurice Berthon « La caméra meurtrière » sous la signature de Frédéric Charles, un des pseudonymes reconnus de Frédéric Dard.
Le texte dans ce volume , par rapport à celui contenu dans « La caméra meurtrière », a été complètement revu, rénové et élagué pour ne se concentrer que sur l’enquête. Les descriptions telles que celles de l’atmosphère de L’Impérator-Palace ou la décoration de la maison du somnambule ont été supprimées. Los Jo remplace l’inspecteur Baume et le somnambule Daillait devient Daillat. Le texte a aussi été redécoupé en 4 chapitres, si bien qu’on ne peut plus parler strictement de nouvelle. Une incohérence s’est glissée dans la révision du texte. En effet, Daillat dont « la cinquantaine lui blanchissait les tempes » au début du récit se retrouve rajeuni de 10 ans lorsqu’on le trouve mort sur le trottoir.