116 pages de format 28,5 sur 32 cm
Prix : 150 FF
Balises, cela a d’abord été une série diffusée par Radio Suisse Internationale, puis reprise par RSR La Première. C’est devenu, dans la foulée, un grand livre (28,5 / 32 cm, 116 pages), où l’on retrouve les propos de quinze personnalités qui s’étaient confiées à Bernard Léchot, et dont Didier Varrin avait réalisé des portraits originaux.
Le principe de l’ouvrage? Des personnalités, suisses ou liées à la Suisse, se racontent au travers de six «balises»: c’est-à-dire des hommes, des femmes, des lieux, des objets qui ont marqué, «balisé» leur vie. Depuis 1995, des invités de «Balises» ont disparu, n’en rendant l’ouvrage de Bernard Léchot et de Didier Varrin que plus attachant.
Ce livre réunit les propos de Pascal Auberson, Jean-François Balmer, Jean-Luc Bideau, Alain Chevallier, Frédéric Dard, Henri Dès, Serge Diakonoff, Charles-Henri Favrod, Patrick Ferla, Barbara Hendricks, Rolf Kesselring, Claude Nobs, Yvette Théraulaz, Guy Tréjan, Georges Wod.
Dans la préface de l’ouvrage rédigée par Frédéric Dard, on trouve cette réflexion qui nous marque:
« Le principal mérite, peut-être, de Bernard Léchot, c’est d’avoir fait la démonstration que tous les êtres se ressemblent, n’importe leurs origines, leur art ou le milieu dans lequel ils se trouvent. Chaque personnage traité ici fait entendre la même petite musique d’âme, si bien que ce livre qui aurait dû être celui de la disparité n’est, en définitive, que la grande complainte des hommes en vie ».
Dans la partie qui lui est consacrée, Frédéric Dard se découvre un peu plus à nous en indiquant ses 6 balises :
– Sa toute première balise est sa grand-mère qui l’a élevé et lui a inculqué le goût de lire.
– Sa deuxième balise, c’est Robert Hossein, l’ami de toujours qu’il a connu alors qu’il avait 28 ans.
– Sa troisième balise, en relation avec son métier, c’est Louis-Ferdinand Céline que Charlaix lui a fait découvrir.
– Sa quatrième balise, c’est Françoise, sa seconde femme.
– Sa cinquième balise est une espèce d’hydre à plusieurs têtes : c’est ses enfants.
– Sa sixième balise, la moins glorieuse, c’est la bouffe.
Par pudeur, Frédéric n’a pas évoqué « le cul » comme balise.
On y retrouve aussi Frédéric Dard en tant que Balise d’Alain Chevallier, acteur de la pièce de théâtre San-Antonio entre en scène.
Articles de Presse:
Réunion spéciale pour L’Illustré au Théâtre de Carouge: Jean-Luc Bideau, Frédéric Dard, Georges Wod, Serge Diakonoff, Bernard Léchot, Alain Chevallier.
(Photo: Didier Varrin)
L’échantillonnage retenu par Léchot et croqué avec beaucoup de talent par l’objectif de Didier Varrin est somptueux par la qualité de la réflexion et l’originalité du regard de ces artistes et créateurs à qui l’on a demandé de retrouver leurs balises. (Journal du Jura)
Il n’est pas que l’impression, le caractère et la typographie choisis, qui frôlent l’excellence. Superbes sont les photos de Didier Varrin et jamais l’on ne sent le poids, les chaînes de l’interview au micro, genre qui devrait pourtant lui être étranger et dans lequel se complaît quelquefois un peu trop la presse écrite. (L’Express)
C’est dire si cette galerie d’interviews et de photographies diffère de celles qu’on publie ordinairement. Tandis que celui qui écrit pose des questions inédites, surprenantes, parfois volontairement insidieuses, celui qui doit maîtriser la pellicule et la lumière convie l’interlocuteur à se lover familièrement dans son intérieur. Didier Varrin insinue subtilement, dans chacun de ses clichés, une image supplémentaire: la projection d’une diapo évoquant un symbole correspondant à un double, à un fantôme, un prolongement de l’esprit. (24 Heures)
Curiosité: il existe un livre éponyme de Gilles VIGNEAULT rassemblant des textes poétiques édité à la collection de L’Escarfel.